sábado, 11 de abril de 2015

LE CABARET / NA TASCA, de François Coppée




     






Dans le bouge qu'emplit l'essaim insupportable

Des mouches bourdonnant dans un chaud rayon d'août,

L'ivrogne, un de ceux-là qu'un désespoir absout,

Noyait au fond du vin son rêve détestable.




Stupide, il remuait la bouche avec dégoût,

Ainsi qu'un boeuf repu ruminant dans l'étable.

Près de lui le flacon, renversé sur la table,

Se dégorgeait avec les hoquets d'un égout.




Oh! qu'il est lourd, le poids des têtes accoudées

Où se heurtent sans fin les confuses idées

Avec le bruit tournant du plomb dans le grelot!




Je m'approchai de lui, pressentant quelque drame,

Et vis que dans le vin craché par le goulot

Lentement il traçait du doigt un nom de femme.





Tradução de Raimundo Correia:




Dentro, na esconsa mesa, onde fervia

Fulvo enxame de moscas sussurrantes,

Num raio escasso e trêmulo do dia,

Espanejando as asas faiscantes,




Vi-o: bêbado estava, e inebriantes

E capitosos vinhos mais bebia,

E em tédio, como os fartos ruminantes,

A larga boca estúpida movia...




E eu pensativo, eu pálido, eu descrente,

Aproximei-me do ébrio, com tristeza,

Sem ele quase o pressentir sequer;




E vi: - seu dedo, aos poucos, lentamente,

No vinho esparso, que ensopava a mesa,

Ia traçando um nome de mulher.






(Ilustração: Hervé Thibaut - aquarelle sanguine bar)





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